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Les coups de cœur
« Les papillons noirs » est d’abord une série TV qui met en scène un écrivain (Mody) avec un tueur en série qui lui demande d'écrire ses mémoires ; ce roman est donc celui rédigé par Mody.
On y retrouve Albert et Solange, deux enfants de la deuxième guerre mondiale : un orphelin et une fille de tondue, qui grandissent sans amour dans une petite ville de province, rejetés par tous. Albert est fou amoureux de Solange. Il l'aime tant qu'il est prêt à tout pour elle, y compris tuer. Car Solange est si naturellement belle que « personne ne sait faire ça mieux qu'elle, attirer les regards sans faire le moindre effort. » Et des regards, elle en attire beaucoup… Trop. « C'est toujours pareil. Il a ses mains sur elle. Son corps sur elle. Je sens monter la rage. » Alors Albert prend sa défense, la protège de ceux qui cherchent à abuser d'elle, grâce à leur paire de ciseaux de coiffeurs.
Ce qui était au départ un moyen de défense devient un jeu. Un jeu dont Albert accepte les règles malgré le danger et le dégoût. Solange est-elle heureuse pour autant ? La jeune femme est très secrète, parle peu.
Un récit à la première personne, celui d'Albert, entrecoupé parfois de pages en italique, à la troisième personne, pour raconter Solange comme détachée d'elle-même.
Quand elle s'exprime on sent beaucoup de souffrance enfouie.
C'est sordide, cruel, grinçant, et pourtant, ça donne le sourire. Un roman noir addictif !
(Muriel - Club de Lecture)
Absurde et grinçant
Un roman noir déjanté dans lequel prend place une galerie de personnages haute en couleur. Dans le petit village français de St Piéjac, qu'est-ce qui peut bien relier le britannique Connor Digby et la truculente Marceline, détestés par tous les habitants du village, tous des chasseurs passablement avinés ? Un roman divertissant mais on se demande où l'auteur veut en venir...
(Muriel - Club de lecture)
Camille, célibataire, visite des appartements qu’elle ne veut pas acheter. Marguerite, quatre-vingt-sept ans, met en vente son appartement qu’elle ne veut pas quitter. La plus jeune est fleuriste (avocate pour la famille) et exerce sa profession dans le même quartier que la plus âgée (au passé secret). Et entre elles, Thomas le jeune agent immobilier qui, sans le savoir, va percer les deux bulles solitaires.
Une histoire qui fait du bien avec des personnages attachants.
(Cartherine - Club de lecture)
Un conte qui nous plonge dans les croyances japonaises autour des thématiques de la mort et du deuil.
Plongez dans une histoire japonaise sur le deuil, l'âme et de sorcière.
Joe joue du piano dans les gares, les aéroports. Joe joue pour quelqu’un en particulier, il attend quelqu’un. Et en attendant, il nous raconte son histoire.
Fin des années soixante, après la mort tragique de ses parents et de sa sœur, Joseph, adolescent, intègre un orphelinat religieux perdu dans les Pyrénées. Un lieu de diables et
de saints, un lieu austère tenu par un abbé aux pratiques sévères et un surveillant cruel et violent mais un lieu également où Joseph va rencontrer des camarades surnommés la Fouine, Souzix, Sinatra, Momo… et puis il y a les cours de piano avec Rose…
Coup de cœur, encore une fois, pour ce nouveau roman de Jean-Baptiste Andrea.
Pina est une petite fille d’une fratrie de 8 enfants qui habite Papeete. Au travers de cet enfant nous découvrons le dos de la carte postale, son entourage familial, le quartier, la ville, l’île de Tahiti et les autres îles.
La vie est difficile. Le regard de cette petite fille fait ressortir la difficulté des tahitiens face au chômage, la non-éducation, les transports de fortune, les routes défoncées. Une pauvreté où se rajoute l’alcool, la drogue, la violence… L’auteur aborde également le thème des essais nucléaires et des traitements des maladies qui en découlent. Mais Pina parle également de la beauté de l’île, des manifestations, du sursaut démocratique vite étouffé. Il s’agit d’un livre « dénonciation ».
(Monique - Club de lecture)
Paris, les années 20. Joseph,7 ans, se retrouve seul : sa mère meurt suite à un avortement clandestin et sa grand-mère est envoyée à l’asile. Il est pauvre. Il est donc pris en charge par l’Assistance publique. Joseph devient pupille de la Nation.
D’une famille nourricière vers une maison de redressement (Mettray) en passant par une prison pour enfants (la Petite-Roquette), Joseph ne rencontre que la peur, la solitude, le froid et surtout la cruauté des adultes. Il traverse le pire mais il se rattache désespérément à la musique… et à Aimé.
C’est un récit très dur, de même teneur que Bakhita.
On y découvre, une fois de plus, la cruauté et la violence subies.
C’est un récit construit sur un rythme à ellipses qui donne la sensation d’avancer trop vite dans la narration mais qui reflète par ailleurs le mouvement de la vie : Joseph avance, quoi qu’il arrive.
(Carine - Club de lecture)
Dans ce premier roman très émouvant l'illustrateur Mathieu Persan rend hommage à sa mère, emportée par un cancer à 68 ans en racontant les derniers jours qui ont précédé sa mort, et la vie qui s'écoule immédiatement après.
De façon très touchante, l'auteur convoque les souvenirs de son enfance à Vincennes et dresse le portrait d'une mère dévouée au bien être de ses enfants et de sa famille : "Il ne doit plus jamais rien m'arriver", cette phrase est celle que la mère de l'auteur s'est exclamée suite à la naissance de son premier enfant. Une fratrie unie, une famille de profs fantaisistes, une maison toujours ouverte aux enfants et aux amis de passage...ainsi s'écoule paisiblement les années, qui voient les enfants grandir et quitter le nid. La relation presque fusionnelle entre la mère et le fils est décrite avec beaucoup de justesse et de pudeur, tout comme l'annonce de la maladie, soudaine mais comme allant de soi pour la mère du narrateur.
Malgré la tristesse de la situation, l'écriture de Mathieu Persan rend l'histoire lumineuse et mêle avec subtilité les moments d'émotion et d'humour. Aux moments solennels se mêle en effet la trivialité de la vie qui continue, malgré l'absence de l'être cher : les formalités, l'assurance vie, le cimetière, les pompes funèbres, mais au fait, comme habille-t-on un défunt ? Même l’inhumation prête à sourire, avec les travaux en retard et le grincement des outils des ouvriers.
Un roman qui marque les esprits : on y sent tout l'amour d'un fils pour sa mère, la complicité, les silences...
(Muriel - Club de Lecture)
Daraya est une ville de Syrie, la 1ère ville élevée contre Bachar al Hassad. Pour cela elle est bombardée, saccagée, rasée.
Mais des gens arrivent à survivre. Notamment Ahmad et ses compagnons qui s’évertuent à retrouver les livres dans les décombres et les enfouissent dans des caves souterraines.
La journaliste Delphine Minoui raconte. Elle est en contact avec ce groupe et recueille leur témoignage via Internet.
Il y a beaucoup d’humanité dans ce livre et beaucoup de rage de vivre grâce aux livres.
Ces jeunes ont la volonté de conserver quelque chose des personnes assassinées.
Cet ouvrage est dur de réalité, témoigne de faits réels, mais grâce aux livres ces victimes ont gardé leur humanité.
(Rose - Club de lecture)
Un pull, une lampe de poche, un livre, une radio…pour quelle destination ce petit moineau a-t-il besoin de tout cet attirail ? La chute est hilarante !