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Les coups de cœur
La journaliste Sonia Devillers revient sur l’histoire de ses grands-parents roumains et juifs immigrés à Paris dans les années 1960.
Conservatrice et antisémite dans les années 1930 la Roumanie devient l’alliée de l'Allemagne lors du pogrom de Bucarest en 1941. Pendant quatre ans un antisémitisme violent va faire rage dans le pays, avec des centaines de milliers de juifs déportés ou exécutés. Passée du côté des Alliés pour les neuf derniers mois de la guerre, la Roumanie se convertit au communisme dès la fin du conflit.
Le nouveau régime va taire rapidement les exactions commises envers les juifs pendant la guerre.
Mais progressivement, en une dizaine d'années, va exploser une nouvelle émergence de l'antisémitisme, telle que les grands-parents de Sonia Devillers n'auront plus d'autre choix que de quitter la Roumanie avec leurs deux filles et une grand-mère.
Cependant la Roumanie est fermée et la Securitate fait en sorte que personne ne sorte du pays. Alors, reste le recours à un passeur. Un passeur qui se fait payer, évidemment. Mais qui a élaboré un procédé plus complexe, et très certainement plus rémunérateur : échanger des milliers de Juifs contre des cochons, pour pallier l’inaptitude du régime à nourrir sa population.
Richement documenté, l’ouvrage alterne finement entre les faits historiques issus des recherches de l’auteur dans les archives roumaines et les réflexions plus personnelles concernant la personnalité de ses grand-parents et l’expérience de l’arrachement qu’a représenté l’exil de toute cette famille dans les années 1960.
(Muriel - Club de Lecture)
La Floride, les années 60, la ségrégation. Boulversant.
La « petite sale » dont il est question dès le titre de ce roman noir, c’est Catherine, une sorte de « Cosette » , employée comme bonne à tout faire au Domaine de la famille Demest. Catherine est partout mais personne ne la voit : elle est employée aux basses œuvres dans l’exploitation agricole d’Augustin Demest, dont le domaine ne cesse de s’étendre dans cette campagne de champs de betteraves où la boue et le froid sont omniprésents tout au long du roman.
L’intrigue prend place dans un village français en 1969, mais ce bout de campagne française semble figé dans une féodalité dépassée, le maître Demest, avide d’argent, employant tous les hommes de la région, tel un seigneur du Moyen-Age. Sylvie, la petite fille de Demest, disparaît soudainement alors qu’elle était sous la surveillance de Catherine et une demande de rançon tombe : qui ose s’en prendre au maître des lieux ? Bien vite, deux policiers sont dépêchés de Paris pour épauler les gendarmes locaux. Malgré l’omerta qui règne dans le village, ils tentent d’obtenir les informations pour faire avancer l’enquête. Celle-ci piétine, jusqu’au moment où la petite fille réapparaît comme par magie… Avec qui était-elle ? Pourquoi ?
Ce polar rural noir nous plonge dans une atmosphère particulièrement glauque et presque poisseuse dont on garde longtemps l’arrière-goût. Il met en lumière les rapports de force qui régissent de façon officielle ou officieuse ce monde rural des années 1970, où l'exploitation capitaliste et le patriarcat font des ravages.
(Muriel - Club de lecture)
Mathilde est une tueuse à gages hors pair ! Mais aujourd’hui Mathilde a 63 ans et elle n’est plus à l’abri d’un petit trou de mémoire ou deux…
Camille, célibataire, visite des appartements qu’elle ne veut pas acheter. Marguerite, quatre-vingt-sept ans, met en vente son appartement qu’elle ne veut pas quitter. La plus jeune est fleuriste (avocate pour la famille) et exerce sa profession dans le même quartier que la plus âgée (au passé secret). Et entre elles, Thomas le jeune agent immobilier qui, sans le savoir, va percer les deux bulles solitaires.
Une histoire qui fait du bien avec des personnages attachants.
(Cartherine - Club de lecture)
Guillaume, professeur d’histoire géographie désabusé vient de se faire plaquer par sa copine. Décidé à reprendre sa vie en main, il se rend à la salle de sport et fait la connaissance de Nadia, qui l’impressionne par sa grande culture générale. Cette dernière, brillante étudiante d’origine modeste, n’a pas pu terminer ses études faute de moyens et se retrouve vendeuse dans un magasin de prêt à porter. Guillaume décide alors de réparer cette injustice en falsifiant le diplôme d’HEC de son frère pour que Nadia l’utilise lors d’un entretien d’embauche au siège du groupe hôtelier Accor.
L’ascension de Nadia au sein du groupe est fulgurante, avec un salaire en adéquation avec son niveau de responsabilités, réel ou supposé, et surtout son diplôme. Son parcours la mène jusque dans les cabinets ministériels, en tant que secrétaire d’Etat. Mais l’imposture peut-elle durer ?
Avec beaucoup d’humour, l’auteur pose des questions essentielles de notre société contemporaine. Certains d'entre nous possèdent de nombreux diplômes et ne sont pas pour autant en mesure d'assumer les missions qui leurs sont dévolues. D'autres ont le sens des affaires et font belles carrières sans être munis de ces précieux sésames. Doit-on juger une personne à ces titres obtenus en bachotant ? S'agit-il vraiment d'une imposture ? La fréquentation de grandes écoles et la délivrance de diplômes sont-elles un gage de réussite professionnelle ?
Un premier roman réjouissant par sa lucidité et son ton ironique !
Le narrateur séjourne dans un palace, non loin de la chambre 621bis.
Mais pourquoi, entre la chambre 621 et la chambre 623, la chambre 622 n’existe pas ?
Poussé par sa voisine de chambre, Scarlett, il cherche à élucider ce mystère.
Il est question d’un riche héritier d’une banque privé suisse, un banquier d’affaires mystérieux et charismatique, une épouse à l’enfance et au passé complexe… L’intrigue est prenante, les indices sont semés avec adresse et le nom de la victime est gardé secret jusqu’au bout !
L’enquête est captivante mais la construction complexe du récit qui contient beaucoup de sauts dans le temps (moment de l’assassinat, jour présent, 3 ans avant le crime, etc.) et dans les sujets (hommage à son éditeur, histoire des personnages, etc.) nous fait parfois perdre le fil…
(Carine - Club de lecture)
Dans un futur pas si lointain, l’Arche (vaisseau interstellaire terrien) arrive sur une exoplanète au terme d’un voyage de 80 ans. Cet astronef renferme 50 000 humains rescapés de la Terre dégradée.
Eden, ce monde inconnu et inexploré est une nouvelle chance pour l’humanité. Mais cette planète abrite bien des mystères et tout autant de dangers.
La colonie s’appellera Outsphère.
Et quel est ce vaisseau qui apparait près de l’Arche ?
L’humanité n’existe plus sur Terre, ce nouveau départ sera-t-il une chance ? Sinon signifiera-t-il la fin de l’humanité ?
Outsphère aborde de nombreux thèmes. Il décrit une colonisation avec tous ses aléas, les problèmes climatiques imprévus, les espèces dangereuses, l’environnement hostile et les interactions entre les deux communautés humaines (civils et militaires) sont particulièrement intéressantes.
(Catherine - Club de lecture)
Dans un lointain futur, une Humania retrace sa vie à travers des situations passées et présentes. Un monde peuplé de centaines d’espèces regroupées dans une station où les Spéciens (séparation des espèces) et les Fusionnistes (métissage des races) vivent en harmonie. Au gré desqa voyages interstellaires, ces stationniens extraient le minerai des astéroïdes. Jusqu’au jour où…
Rossignol est un roman court de science-fiction qui nous emmène dans un univers où la science des Paramètres forge les espèces. « Les stationniens se définissent moins en fonction de leurs origines que de leurs pourcentages génétiques » (extrait du résumé du livre). Le récit magnifique et poétique se fait à la première personne. Prenant de la première ligne à la dernière, j’ai aimé.
(Catherine - Club de Lecture)
Dans un village des Alpes coupé du monde, le cadavre de la fille du Maire est retrouvé par deux gendarmes. Un étranger de passage est pris à parti par les habitants et se retrouve menacé de lynchage, retranché avec les gendarmes dans la mairie. Le temps d'une tempête, les vieilles rancunes et les règlements de compte semblent pouvoir s'exprimer sans limite, seule la vengeance semble être la règle...