Actualités & événements
Les nouveautés
Les coups de cœur
Pina est une petite fille d’une fratrie de 8 enfants qui habite Papeete. Au travers de cet enfant nous découvrons le dos de la carte postale, son entourage familial, le quartier, la ville, l’île de Tahiti et les autres îles.
La vie est difficile. Le regard de cette petite fille fait ressortir la difficulté des tahitiens face au chômage, la non-éducation, les transports de fortune, les routes défoncées. Une pauvreté où se rajoute l’alcool, la drogue, la violence… L’auteur aborde également le thème des essais nucléaires et des traitements des maladies qui en découlent. Mais Pina parle également de la beauté de l’île, des manifestations, du sursaut démocratique vite étouffé. Il s’agit d’un livre « dénonciation ».
(Monique - Club de lecture)
Charlotte Cardin est une auteure-compositrice canadienne. Album pop envoûtant. A découvrir !
Lecture fluide et facile. L’ambiance mystérieuse et l’intrigue historique captivent.
Dans la République de Gilead récemment fondée par des fanatiques religieux, du jour au lendemain, les femmes se retrouvent asservies et divisées en classes : les « Epouses » maitresses souvent infertiles de la maison, les « Martas » domestiques, les « Servantes » (tenues écarlates) les ventres de l’humanité, les « Tantes » formatrices des Servantes, les « Jézabels » prostituées et les « Econofemmes » épouses des hommes pauvres. Toutes les autres femmes (trop âgées, infertiles etc…) sont déportées dans des Colonies.
Régime dirigé par les Commandants maitres absolus de cette dictature tyrannique et puritaine.
Imaginez un futur dystopique : une planète polluée, un taux de natalité au plus bas, une absence de liberté pour les femmes dans un monde patriarcal. Vous mélangez et vous obtenez un roman poignant. L’héroïne du roman, Devred est une Servante, son rôle : reproduire. Au fil des pages vous découvrez son histoire passée en femme libre, son présent en esclave sexuelle et son avenir qu’elle n’entrevoit pas.
(Catherine - Club de Lecture)
Hiver 1943. Vadim, Parisien de 12 ans, est envoyé par sa mère dans un petit village de montagne, officiellement pour soigner son athme, mais surtout pour cacher ses origines juives, alors que les rafles ont commencé dans la capitale.
Devenu Vincent Dorselle, le jeune garçon va alors découvrir, émerveillé, de nouveaux paysages, faits de neige, de glace, de pics, de roches… Avec beaucoup de poésie, on suit Vincent/Vadim dans sa découverte d'un paysage totalement inconnu, qui le sidère et le fascine au fil des saisons. Progressivement, au cours de 3 saisons, le garçon va apprivoiser son environnement, guidé par Moinette. Aux métamorphoses de la nature coïncident également les métamorphoses intérieures du narrateur.
L'écriture de Valentine Goby fait appel à tous nos sens dans les descriptions qu'elle fait du massif montagneux : explosion des couleurs et des parfums au printemps, le froid de la rivière, l'amertume du pissenlit, le pépiement des oiseaux...
Chaque saison est l'occasion d'honorer la nature et d'en dresser de magnifiques tableaux.
(Muriel - Club de Lecture)
Dans une écriture âpre et poétique, Cécile Coulon décrit la noirceur des hommes à travers les yeux d'un guérisseur convoqué au chevet d'un enfant dans une campagne reculée. En une nuit, celui qui parle "la langue des choses cachées" fait éclater un secret de famille et tente de réparer les erreurs du passé.
Au début était le verbe…
Lève-toi et marche, a/aurait-on dit il a deux millénaires environ.
Ce roman n'a rien de bien nouveau dans la petit monde littéraire (voir Le Cercle des Poètes disparus), mais il est tellement présent à nos esprits et tellement français (ou francophile) que le lire est un plaisir jusque-là dernière page.
Bien sûr, ce roman n'est qu'une invention et ne saurait se rapprocher d'une situation réelle.
Dans un petit lycée du fin fond de la province, une prof de français très peu conformiste (la prof). La trentaine. Elle a l'idée bizarre de s'éloigner des bases rigides de l'instruction publique pour éveiller les jeunes (16/17 ans) à leur devenir et leur faire comprendre qu'ils sont meilleurs qu'ils ne croient. Des milieux sociaux différents, mais très basiques, les règles de l'instruction, certains éducateurs, les ont conditionnés à n'être que des nuls ou des bons à rien.
Et là, tout change... et nos quatre élèves (les autres sont partis) commencent à voir le jour se pointer, mais très difficilement. Qu'il est dur de devenir bon, de pulvériser l'armure du quotidien, de réfléchir par soi-même !!! Qu'il est dur d'affronter sa famille (quand il y en une), le Dirlo et ses idées bétonnées (sa mauvaise foi aussi), ses labadens.
Ajoutez à cela les premiers émois du corps et l'incompréhension de soi-même. Alors, les autres...
Le héros de l'histoire ? Immatériel.
Le verbe, le mot, et finalement le bonheur de croire en soi, d'être quelqu'un.
(Serge - Club de Lecture)
Mona, 10 ans perd la vue pendant une heure. Chez le spécialiste difficile d’entrevoir la cause de cet épisode traumatique, qui pourrait la conduire à la cécité. Il est décidé de la surveiller et de la conduire chaque mercredi chez le psychologue. Mais son grand-père « Dadé » décide d’initier en secret sa petite fille à l’art avant cette fin fatidique. 52 œuvres et artistes à découvrir en passant par Le Louvre, Orsay et Beaubourg, c’est le programme pour l’année à venir.
Ce roman est un hymne à l’amour filial. Entre le grand-père érudit et sa petite fille s’est : affection et respect. Ce parcours initiatique nous emmène dans les couloirs des musées où on (re)découvre les œuvres d’art tout en suivant, en parallèle, le parcours médical de Mona.
Le savourer par petites touches, œuvre après œuvre en se laissant guider par le savoir de ce grand-père amoureux des mots, des arts…
( Catherine - Club de Lecture)
21 juin, Amande enceinte attend son mari Benjamin pour fêter l’été. Mais il ne rentrera pas. Elle subit un double deuil, celui de Ben et celui de son futur rayon de soleil Manon venu trop tôt au monde.
Une année sabbatique pour se relever, Amande choisit de s’isoler dans une vieille maison en Auvergne. L’ancienne propriétaire, décédée, a laissé des calendriers horticoles annotés. Le contact avec la terre, au fil des mois, lui permettra de survivre… de laisser entrer (la famille, les amis, le chat) puis de s’ouvrir (reprendre contact avec les autres) pour enfin partager et se reconstruire … (« …pour remettre de la couleur dans ma vie » dit-elle la première fois sur la tombe de son mari).
Très joli roman sur la difficulté de faire son deuil. Il y a quelques décennies, il était commun de se laisser une année mais de nos jours tout est plus rapide et si on se laissait le temps…
(Catherine - Club de lecture)
Style classique, romanesque, très émouvant mais également intriguant. L'auteur sait nous surprendre.