Les nouveautés
Les coups de cœur
Madelaine est une enfant sauvage, sortie de nulle part.
Elle est apprivoisée et adoptée par les habitants d’un hameau nommé Les Montées.
Madelaine grandira donc dans cette famille rurale qui essaie de survivre à une nature impitoyable et au servage injuste.
Roman rural sombre sur fond de misère et de courage.
Un conte qui nous plonge dans les croyances japonaises autour des thématiques de la mort et du deuil.
Plongez dans une histoire japonaise sur le deuil, l'âme et de sorcière.
Dans ce premier roman très émouvant l'illustrateur Mathieu Persan rend hommage à sa mère, emportée par un cancer à 68 ans en racontant les derniers jours qui ont précédé sa mort, et la vie qui s'écoule immédiatement après.
De façon très touchante, l'auteur convoque les souvenirs de son enfance à Vincennes et dresse le portrait d'une mère dévouée au bien être de ses enfants et de sa famille : "Il ne doit plus jamais rien m'arriver", cette phrase est celle que la mère de l'auteur s'est exclamée suite à la naissance de son premier enfant. Une fratrie unie, une famille de profs fantaisistes, une maison toujours ouverte aux enfants et aux amis de passage...ainsi s'écoule paisiblement les années, qui voient les enfants grandir et quitter le nid. La relation presque fusionnelle entre la mère et le fils est décrite avec beaucoup de justesse et de pudeur, tout comme l'annonce de la maladie, soudaine mais comme allant de soi pour la mère du narrateur.
Malgré la tristesse de la situation, l'écriture de Mathieu Persan rend l'histoire lumineuse et mêle avec subtilité les moments d'émotion et d'humour. Aux moments solennels se mêle en effet la trivialité de la vie qui continue, malgré l'absence de l'être cher : les formalités, l'assurance vie, le cimetière, les pompes funèbres, mais au fait, comme habille-t-on un défunt ? Même l’inhumation prête à sourire, avec les travaux en retard et le grincement des outils des ouvriers.
Un roman qui marque les esprits : on y sent tout l'amour d'un fils pour sa mère, la complicité, les silences...
(Muriel - Club de Lecture)
Ambiance de roman gothique anglais.
du 19ème siècle, Candre est un jeune et riche propriétaire du Jura qui a déjà vécu des épreuves difficiles puisqu’il a perdu sa mère très jeune et a été élevé par la gouvernante. Il a également perdu sa première femme, 6 mois après son mariage.
Il décide d’épouser, en seconde noce, Aimée.
La jeune épouse de 18 ans est confiante en son mariage. Candre est un homme bon et très croyant. Elle nourrit des rêves de bonheur simple. Mais rapidement elle découvre un premier mensonge, puis des soupçons viennent la tourmenter. Isolée dans sa nouvelle grande demeure elle parvient tout de même à faire appel à son cousin (avec qui elle a grandi) pour tenter de découvrir la vérité au sujet de la mort de la première femme de son mari.
Ambiance de roman gothique anglais.
(Carine - Club de Lecture)
Les deux frères ont des vies sentimentales compliquées. Les trois ont des enfants qu’on voit grandir pendant que leurs grands-parents sont frappés par la maladie, des juifs non pratiquants, d’origine Viennoise,
On S’Aime chez les Popper, autant qu’on se chamaille.
Au cours d’un voyage dans le camp d’Auschwitz Birkenau, les uns se chamaillent et s’insultent pour des « pécadilles » alors que le lieu ne s’y prête pas.
Durant tout le livre on rit jusqu’à un certain point ; description de l’enfermement et de la dépendance, de liens forts que les parents ont sus transmettre.
La moitié du livre est consacré à la visite du camp d’Auschwitz.
Histoire d’une fratrie, Serge, Ana et Jean le narrateur.
Les vieux meurent et les enfants grandissent .
(Annie - Club de lecture)
La narrateur se remémore des instants du passé, des personnes rencontrées, des lieux fréquentés. Il nous emmène avec lui dans ses souvenirs et nous fait découvrir la vie de quelques personnages, des bribes de vie.
L’intrigue n’a pas vraiment d’attache, les souvenirs vont et viennent.
(Carine - Club de lecture)
L’auteur met en scène la vie de Klara Hitler avant la naissance de son fils Adolf, même si son nom et le patronyme ne sont jamais cités.
Plus que la genèse du personnage, on découvre les conditions de vie de cette époque (19e siècle) et plus spécifiquement la condition de la femme et les grossesses vécues.
Klara a été marié à son oncle car enceinte de lui, suite à un viol. Cet oncle est un personnage détestable au plus au point : violent, cruel et obsédé par sa carrière (officier supérieur des Douanes impériales) et il n’a aucune considération pour les femmes.
La religion est très présente et pesante. Renforcée par la naïveté de Klara qui se rend à confesse à la moindre occasion.
Klara, pour ne pas sombrer, écrit, en cachette, d’abord sur un cahier puis sur un tableau noir. Elle écrit toutes ses pensées qu’elle efface aussitôt de peur qu’elles soient lues.
Il y a des passages un peu déroutants où, je suppose, Klara a des visions, des visions prémonitoires des camps de concentrations par exemple. Ces délires sont intégrés à la narration comme si son esprit divaguait.
(Carine - Club de lecture)
Un livre assez facile à lire mais qui pose de sérieux problèmes de conscience.
Le héros recherche ses parents biologiques à la mort de ses parents adoptifs. Sa pérégrination se montre assez simple, beaucoup plus simple que le résultat... Un proverbe (malgache?) nous dit : si tu ne sais pas où tu vas, tu dois savoir d'où tu viens.
Il s'avère être le fruit d'une relation incestueuse entre un frère et une sœur ; et, plus loin, nous apprenons que des ossements d'enfants ont été enterré discrètement dans un parc..
Si l'inceste est réprouvé par notre civilisation, qu'en est il d'Isis et Osiris, pourtant considérés comme des Dieux ? Et comment Adam et Eve (3 ou 9 enfants selon les versions du Nouveau Testament) ont-il pu créer tout un monde ? Parthénogenèse ?
L'inceste n'est acceptable qu'entre des 'gens' hors du commun ?
Enfin, s'il y a amour profondément partagé entre deux êtres, l'inceste doit-il être considéré comme immoral ?
Et pour finir, notre héros apprend à la mort seulement de sa mère adoptive sa situation. La vérité l'entraîne donc vers une découverte particulièrement affligeante. Doit-on toujours dire la vérité ?
Le lecteur en sort assez troublé...
(Serge - Club de lecture)
Lauréat du Grand Prix du roman de l’Académie française.
Le roman s’inspire de l’assassinat du Père Hamel dans l’église de Saint-Etienne du Rouvray.
L’auteur nous expose la vie de cinq personnages qui ont voulu donner un sens à leur existence : le père Georges ; Petite Sœur Agnès ; Frédéric, policier à la BRI (brigade de recherche et d’intervention) ; David/Daoud, adopté très jeune et à la recherche de ses racines ; et Hicham, ado délinquant révolté.
Chapitre après chapitre, nous découvrons un peu plus les personnages, leurs interrogations, leurs choix de vie, les épreuves qu’ils ont traversées ou qu’ils s’apprêtent à traverser.
Les cinq personnages se retrouvent finalement autour du drame final.
C’est un récit qui traite de l’endoctrinement, de la religion mais surtout des choix que l’on fait et où ils nous mènent...
(Carine - Club de lecture)
L'auteur, un anthropologue, part à la découverte de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Le projet d’aéroport a été abandonné mais des gens se battent toujours contre la police. Qui sont-ils ? Pourquoi ? Que se passe-t-il vraiment sur ce tout petit territoire rural ?
L’auteur découvre une société bien décidée à vivre une autre relation au monde qu’il soit végétal, animal ou humain.
Des textes documentés, des dessins surprenants, parfois simples dans le trait, parfois très artistiques et un bel humour.
Même si l’auteur prend position, il reste ouvert et compréhensif.
C’est aussi un très bel hommage, à ces anonymes qui, chaque jour, crée des liens fraternels entre eux, avec les autres et cherchent d’autres façons de vivre plus respectueuses de la vie.
(Monique - Club de Lecture)