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Les coups de cœur
Un livre assez facile à lire mais qui pose de sérieux problèmes de conscience.
Le héros recherche ses parents biologiques à la mort de ses parents adoptifs. Sa pérégrination se montre assez simple, beaucoup plus simple que le résultat... Un proverbe (malgache?) nous dit : si tu ne sais pas où tu vas, tu dois savoir d'où tu viens.
Il s'avère être le fruit d'une relation incestueuse entre un frère et une sœur ; et, plus loin, nous apprenons que des ossements d'enfants ont été enterré discrètement dans un parc..
Si l'inceste est réprouvé par notre civilisation, qu'en est il d'Isis et Osiris, pourtant considérés comme des Dieux ? Et comment Adam et Eve (3 ou 9 enfants selon les versions du Nouveau Testament) ont-il pu créer tout un monde ? Parthénogenèse ?
L'inceste n'est acceptable qu'entre des 'gens' hors du commun ?
Enfin, s'il y a amour profondément partagé entre deux êtres, l'inceste doit-il être considéré comme immoral ?
Et pour finir, notre héros apprend à la mort seulement de sa mère adoptive sa situation. La vérité l'entraîne donc vers une découverte particulièrement affligeante. Doit-on toujours dire la vérité ?
Le lecteur en sort assez troublé...
(Serge - Club de lecture)
Madelaine est une enfant sauvage, sortie de nulle part.
Elle est apprivoisée et adoptée par les habitants d’un hameau nommé Les Montées.
Madelaine grandira donc dans cette famille rurale qui essaie de survivre à une nature impitoyable et au servage injuste.
Roman rural sombre sur fond de misère et de courage.
Raphaëlle meurt durant son accouchement. Antoine perd là son amour et se trouve plus qu’embarrassé de Lou, la petite fille.
A vrai dire, il aurait sans doute préféré perdre la petite que sa femme. Il tombe dans une profonde dépression qu’il essaie de noyer dans le travail jours et nuits. Il engage une jeune fille (la vingtaine) qu’il avait « sélectionnée » avec Raphaëlle pour seconder la future mère de famille. Un contrat très particulier car la « nurse » doit prendre en charge « tout » le bébé et habiter un studio dans cette même maison avec des horaires quasi impossibles. Ce qu’elle fait très bien et s’attache à Lou, tandis que le père reste très distant.
Et c’est pourtant Rose qui va peu à peu (sur presque deux ans) lui cultiver sa fibre paternelle.
Antoine va s’amouracher d’une femme quelque peu égoïste et possessive qui va jusque demander le renvoi de Rose et modifier l’intérieur de la maison pour faire disparaître totalement les traces de Raphaëlle… Brassens aurait dit « une peau de vache ».
Il y a bien sûr une happy-end.
L’intérêt principal est de mettre en opposition la dépression d’Antoine et la joie de vivre de Rose et de Lou, la dureté de la situation et la douceur des mots, l’égoïsme de cette Jeanne qui prend toute la place et la tendresse de Rose.
(Serge - Club de lecture)
Hiver 1943. Vadim, Parisien de 12 ans, est envoyé par sa mère dans un petit village de montagne, officiellement pour soigner son athme, mais surtout pour cacher ses origines juives, alors que les rafles ont commencé dans la capitale.
Devenu Vincent Dorselle, le jeune garçon va alors découvrir, émerveillé, de nouveaux paysages, faits de neige, de glace, de pics, de roches… Avec beaucoup de poésie, on suit Vincent/Vadim dans sa découverte d'un paysage totalement inconnu, qui le sidère et le fascine au fil des saisons. Progressivement, au cours de 3 saisons, le garçon va apprivoiser son environnement, guidé par Moinette. Aux métamorphoses de la nature coïncident également les métamorphoses intérieures du narrateur.
L'écriture de Valentine Goby fait appel à tous nos sens dans les descriptions qu'elle fait du massif montagneux : explosion des couleurs et des parfums au printemps, le froid de la rivière, l'amertume du pissenlit, le pépiement des oiseaux...
Chaque saison est l'occasion d'honorer la nature et d'en dresser de magnifiques tableaux.
(Muriel - Club de Lecture)
Dans la République de Gilead récemment fondée par des fanatiques religieux, du jour au lendemain, les femmes se retrouvent asservies et divisées en classes : les « Epouses » maitresses souvent infertiles de la maison, les « Martas » domestiques, les « Servantes » (tenues écarlates) les ventres de l’humanité, les « Tantes » formatrices des Servantes, les « Jézabels » prostituées et les « Econofemmes » épouses des hommes pauvres. Toutes les autres femmes (trop âgées, infertiles etc…) sont déportées dans des Colonies.
Régime dirigé par les Commandants maitres absolus de cette dictature tyrannique et puritaine.
Imaginez un futur dystopique : une planète polluée, un taux de natalité au plus bas, une absence de liberté pour les femmes dans un monde patriarcal. Vous mélangez et vous obtenez un roman poignant. L’héroïne du roman, Devred est une Servante, son rôle : reproduire. Au fil des pages vous découvrez son histoire passée en femme libre, son présent en esclave sexuelle et son avenir qu’elle n’entrevoit pas.
(Catherine - Club de Lecture)
Daraya est une ville de Syrie, la 1ère ville élevée contre Bachar al Hassad. Pour cela elle est bombardée, saccagée, rasée.
Mais des gens arrivent à survivre. Notamment Ahmad et ses compagnons qui s’évertuent à retrouver les livres dans les décombres et les enfouissent dans des caves souterraines.
La journaliste Delphine Minoui raconte. Elle est en contact avec ce groupe et recueille leur témoignage via Internet.
Il y a beaucoup d’humanité dans ce livre et beaucoup de rage de vivre grâce aux livres.
Ces jeunes ont la volonté de conserver quelque chose des personnes assassinées.
Cet ouvrage est dur de réalité, témoigne de faits réels, mais grâce aux livres ces victimes ont gardé leur humanité.
(Rose - Club de lecture)
Ce document renferme l’histoire de 100 femmes exceptionnelles connues ou oubliées de nous tous.
Qui se douterait que l’invention du système de l’essuie-glace en 1903 et de l’automatisme en 1917 appartient à deux américaines Mary Anderson et Charlotte Bridgwood ? Elles cherchaient à résoudre un problème de sécurité routière.
« En voyant les conducteurs de tramway descendre du véhicule pour essuyer la neige ou la pluie sur le pare-brise, Mary Anderson a l’idée d’inventer le premier système d’essuie-glace... Son dispositif révolutionnaire sera breveté en 1903.
Quant à Charlotte Bridgwood, elle trouve en 1917 la technique pour rendre automatique cet essuie-glace… »
Au fil des pages, nous découvrons ces femmes professionnelles ou amateures qui ont, par leurs découvertes, réinventé le monde, fait avancer la science, amélioré notre quotidien ou tout simplement nourri notre imaginaire.
(Catherine - Club de lecture)
« Les papillons noirs » est d’abord une série TV qui met en scène un écrivain (Mody) avec un tueur en série qui lui demande d'écrire ses mémoires ; ce roman est donc celui rédigé par Mody.
On y retrouve Albert et Solange, deux enfants de la deuxième guerre mondiale : un orphelin et une fille de tondue, qui grandissent sans amour dans une petite ville de province, rejetés par tous. Albert est fou amoureux de Solange. Il l'aime tant qu'il est prêt à tout pour elle, y compris tuer. Car Solange est si naturellement belle que « personne ne sait faire ça mieux qu'elle, attirer les regards sans faire le moindre effort. » Et des regards, elle en attire beaucoup… Trop. « C'est toujours pareil. Il a ses mains sur elle. Son corps sur elle. Je sens monter la rage. » Alors Albert prend sa défense, la protège de ceux qui cherchent à abuser d'elle, grâce à leur paire de ciseaux de coiffeurs.
Ce qui était au départ un moyen de défense devient un jeu. Un jeu dont Albert accepte les règles malgré le danger et le dégoût. Solange est-elle heureuse pour autant ? La jeune femme est très secrète, parle peu.
Un récit à la première personne, celui d'Albert, entrecoupé parfois de pages en italique, à la troisième personne, pour raconter Solange comme détachée d'elle-même.
Quand elle s'exprime on sent beaucoup de souffrance enfouie.
C'est sordide, cruel, grinçant, et pourtant, ça donne le sourire. Un roman noir addictif !
(Muriel - Club de Lecture)
Portrait d’une famille, sur plusieurs générations.
Dans une ferme : à droite vivent les anciens, à gauche les jeunes et au milieu il y a l’étable et les bêtes dont il faut s’occuper.
Il s’agit de petits moments de vie très justement décrits. C’est la vie qui se déroule et les générations qui se succèdent.
Texte facile à lire, simple et direct.
(Carine - Club de lecture)
Dans un village des Alpes coupé du monde, le cadavre de la fille du Maire est retrouvé par deux gendarmes. Un étranger de passage est pris à parti par les habitants et se retrouve menacé de lynchage, retranché avec les gendarmes dans la mairie. Le temps d'une tempête, les vieilles rancunes et les règlements de compte semblent pouvoir s'exprimer sans limite, seule la vengeance semble être la règle...