Avis
Au début était le verbe…
Lève-toi et marche, a/aurait-on dit il a deux millénaires environ.
Ce roman n'a rien de bien nouveau dans la petit monde littéraire (voir Le Cercle des Poètes disparus), mais il est tellement présent à nos esprits et tellement français (ou francophile) que le lire est un plaisir jusque-là dernière page.
Bien sûr, ce roman n'est qu'une invention et ne saurait se rapprocher d'une situation réelle.
Dans un petit lycée du fin fond de la province, une prof de français très peu conformiste (la prof). La trentaine. Elle a l'idée bizarre de s'éloigner des bases rigides de l'instruction publique pour éveiller les jeunes (16/17 ans) à leur devenir et leur faire comprendre qu'ils sont meilleurs qu'ils ne croient. Des milieux sociaux différents, mais très basiques, les règles de l'instruction, certains éducateurs, les ont conditionnés à n'être que des nuls ou des bons à rien.
Et là, tout change... et nos quatre élèves (les autres sont partis) commencent à voir le jour se pointer, mais très difficilement. Qu'il est dur de devenir bon, de pulvériser l'armure du quotidien, de réfléchir par soi-même !!! Qu'il est dur d'affronter sa famille (quand il y en une), le Dirlo et ses idées bétonnées (sa mauvaise foi aussi), ses labadens.
Ajoutez à cela les premiers émois du corps et l'incompréhension de soi-même. Alors, les autres...
Le héros de l'histoire ? Immatériel.
Le verbe, le mot, et finalement le bonheur de croire en soi, d'être quelqu'un.
(Serge - Club de Lecture)