Les nouveautés
Les coups de cœur
Dans un monde post-apocalyptique, Louise Mey met en scène une communauté de femmes qui vivent en autonomie dans le Hameau. Loin des hommes, au milieu des bois, elles vivent cachées depuis la Rétractation, qui a obligé le monde à un retour en arrière. Mais bientôt, un homme, Natan, débarque, soit-disant envoyé par le père d’une des femmes du Hameau, pour les aider dans des travaux de construction. D’abord méfiantes, les femmes finissent par l’accepter, et celui-ci prend peu à peu ses aises. La jeune Mila, 15 ans, ne parvient pourtant pas à se défaire de ses doutes le concernant, d’autant qu’elle possède d’étranges facultés à sentir et ressentir les humains, telles la louve qu’elle devient à la nuit tombée…
Peu à peu, la tension monte dans le Hameau, jusqu’à ce que l’orage éclate autour de Nathan et lui soir fatal… L’écriture de Louise Mey, subtile, permet d’instiller au fil des pages une tension grandissante, qui nous tient en haleine.
Roman policier français très réaliste.
L’auteur décrit avec précision la chaîne de la drogue, son parcours (de l’Amérique Latine en l’occurrence), les métiers de la drogue, toute l’organisation financière pour le blanchiment de l’argent, etc. C’est réaliste et c’est violent.
DOA s’appuie sur la complexité de l’être humain pour créer ses personnages : on rencontre des bons méchants et des méchants presque gentils.
Dans ce récit se côtoient donc des policiers pas toujours irréprochables et des gangs qui s’affrontent pour garder leurs territoires et le monopole du marché de la drogue ; des scènes sur le terrain, dans la prison de la Santé, dans les bureaux de la police ou encore dans un camp manouche.
C’est un texte assez complexe. Il y a beaucoup de personnages, plusieurs intrigues qui se mêlent et se déroulent dans des lieux différents mais tout prend sens dans le dénouement.
(Carine - Club de lecture)
Dans son roman, Muriel Barbery nous emmène au Japon, à Kyoto. Rose a perdu sa mère et n'a pas connu son père japonais. Quand un notaire lui annonce la mort de son père au Japon, elle se rend sur les traces de ce père inconnu, marchand d'art contemporain. Elle est accueillie par l'assistant de son père.
On y découvre à travers son voyage, les fleurs majestueuses, les traditions, les jardins et les temples, les rites avec les satés.
La découverte du japon, par ces descriptions nous fascine et Rose va découvrir ses excès.
C'est une vraie découverte du Japon, apaisante et régénérative.
(Françoise - Club de Lecture)
Les Vernelles achetée par Maurice Genevoix après son retour de guerre, Sylvie Genevoix a passé son enfance dans cette maison du bord de Loire. Elle nous raconte la vie de ce père courageux qui a connu des épreuves abominables : mon père a su me communiquer un amour de la vie, de l’eau, des animaux des arbres et des fleurs. Des souvenirs d’enfance qui laissent des traces.
Ce père qui travaillait énormément trouvait son inspiration dans cette maison, mais lorsqu’il était disponible se consacrait entièrement à sa famille ; ce père avec un naturel débordant et une spontanéité qu’il faisait partager à son entourage.
Un bel hommage, livre qui nous emporte auprès de cette belle nature, que ceux qui l’on aimée ont su transmettre.
(Annie - Club de lecture)
Madelaine est une enfant sauvage, sortie de nulle part.
Elle est apprivoisée et adoptée par les habitants d’un hameau nommé Les Montées.
Madelaine grandira donc dans cette famille rurale qui essaie de survivre à une nature impitoyable et au servage injuste.
Roman rural sombre sur fond de misère et de courage.
A travers ce roman, nous imaginons les difficultés de trouver de quoi manger pendant les années de guerre en Angleterre.
Quatre femmes réputées ( ou censées ) être d'excellentes cuisinières vonat s'affronter dans un concours 'gastronomique' et donc trouver à la fois les produits nécessaires en respectant les normes administratives qui régissent les restrictions imposées par le gouvernement et les recettes anciennes ou à créer. Ces femmes ont un point commun : une petite enfance extrêmement difficile et une adolescence aussi triste. Le besoin de travailler pour simplement se nourrir est une préoccupation quotidienne. Ce concours pourrait leur permettre peut être de sortir de leurs conditions.
Audrey. Veuve de guerre. 2 enfants. Travaille pour son compte en fournissant des plats aux cantines ou aux particuliers. Sa masure prend l'eau et elle court après le moindre penny.
Lady Gwendoline. Sœur de la précédente. A réalisé un beau mariage avec un Lord. Un arrivisme hors pair, quelque soit le moyen.
Zelda. Sous-chef de brigade dans un grand hôtel londonien. Enceinte sans être mariée (c'est encore pire qu'une excommunication). Une formidable motivation pour devenir enfin Chef de brigade (réservé aux hommes même si leurs connaissances culinaires ne sont pas toujours à la hauteur voulue).
Mrs Quince et son aide Nell. Cuisinière de grande maison (celle de Gwendoline). Les rapports humains sont de Maître à esclave...
Tout au long de ce pavé, nous allons de l'une à l'autre en constatant les preuves d'imagination pour simplement manger ou exister. Et là, on rejoint les principes des Chefs Etoilés : le gramme, la seconde, le degré sont aussi importants que le contenu de la casserole.
On ressort les vieux cahiers annotés par les générations précédentes, on improvise avec bonheur (?).
Qui va l'emporter ? Une fin un peu happy-end casse la tension.
Un régal…
(Serge - Club de Lecture)
n Turquie, Fazil entame des études de littérature loin de sa mère qui est restée seule après la mort de son mari. Le jeune étudiant devient boursier et loue une chambre dans une pension. Il doit travailler pour subvenir à ses besoins. Il est engagé comme figurant dans une émission de télé. Sur le plateau, il rencontre Madame Hayat, une femme libre, très sensuelle et probablement de l’âge de sa mère. Fazil tombe immédiatement sous le charme de cette femme mystérieuse. Tout les oppose mais ils se lancent dans une relation passionnelle.
En parallèle, Fazil rencontre également une jeune fille avec qui il a de nombreux points communs.
C’est un roman d’amour et d’apprentissage entre un jeune homme et une femme d’âge mûr.
L’auteur, journaliste turc, a écrit ce roman durant son emprisonnement. Il a été libéré en avril 2021.
(Monique et Carine - Club de Lecture)
Joe joue du piano dans les gares, les aéroports. Joe joue pour quelqu’un en particulier, il attend quelqu’un. Et en attendant, il nous raconte son histoire.
Fin des années soixante, après la mort tragique de ses parents et de sa sœur, Joseph, adolescent, intègre un orphelinat religieux perdu dans les Pyrénées. Un lieu de diables et
de saints, un lieu austère tenu par un abbé aux pratiques sévères et un surveillant cruel et violent mais un lieu également où Joseph va rencontrer des camarades surnommés la Fouine, Souzix, Sinatra, Momo… et puis il y a les cours de piano avec Rose…
Coup de cœur, encore une fois, pour ce nouveau roman de Jean-Baptiste Andrea.
Portrait d’une famille, sur plusieurs générations.
Dans une ferme : à droite vivent les anciens, à gauche les jeunes et au milieu il y a l’étable et les bêtes dont il faut s’occuper.
Il s’agit de petits moments de vie très justement décrits. C’est la vie qui se déroule et les générations qui se succèdent.
Texte facile à lire, simple et direct.
(Carine - Club de lecture)
L’histoire se déroule en 1686 à Amsterdam. Nella, 18 ans, est mariée à Johannes, un riche marchand beaucoup plus âgé et qu’elle n’a rencontré qu’une fois. Cette jeune fille arrive dans sa nouvelle maison pleine d’espoir et curieuse de découvrir la vie de femme mariée. Malheureusement, elle découvre une belle-sœur très froide et autoritaire, une servante effrontée, un domestique noir et aussi un mari absent. Johannes offre à sa femme une maison de poupée en guise de cadeau de mariage. Nella fait donc appel à un miniaturise pour la meubler. Mais en recevant les créations de cet étrange artisan, Nella découvre les petits secrets de la famille où elle vient de s’installer. On découvre ici la vie sociale d’Amsterdam au 17ème siècle et une population très puritaine. Un vrai coup de cœur. Tous les personnages sont forts et attachants