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Les coups de cœur
Cette bande dessinée est née de la rencontre entre Jean-Marc Jancovici, ingénieur spécialiste des questions de climat et d’énergie (initiateur de la notion de bilan carbone) et de Christophe Blain, dessinateur et auteur de BD. Ils nous proposent un travail de vulgarisation des enjeux énergétiques qui fait mouche : drôle sur la forme et sérieux sur le fond.
La BD débute en donnant les notions clés concernant l’énergie sous toutes ses formes : autrefois 100% renouvelable (énergie animale, humaine) et aujourd'hui en majorité épuisable, polluante ou fournissant des déchets difficiles à gérer. Le propos est particulièrement bien documenté et propose des comparaisons qui permettent aux néophytes de s’approprier les enjeux et les ordres de grandeur de façon ludique.
L'exposé se poursuit par quelques chapitres consacrés à l'étalement urbain qui crée un besoin toujours plus grand en énergie...
Le propos en vient ensuite aux sources d'énergies, renouvelables, fossiles, leurs avantages, leurs inconvénients, les aprioris, les idées reçues ... les besoins croissants des humains... besoins qui accélèrent le processus de réchauffement dont les mécanismes sont clairement expliqués.
Un livre utile et dérangeant, qui invite à faire le deuil d'une vie d'abondance.
(Muriel - Club de Lecture)
Le dessinateur Christophe Blain s’interroge sur le réchauffement climatique. Il rencontre Jean-Marc Jancovici, l’inventeur du bilan carbone qui permet de compter les émissions de gaz à effet de serre. A eux deux, ils expliquent des notions compliquées comme la loi de conservation (qui oblige l’humain à extraire l’énergie de son environnement quand la sienne propre ne suffit pas) ou encore le climat sans simplisme et avec clarté , en s’appuyant sur notre quotidien.
Les faits sont exposés, des solutions variées sont proposées. Ce livre permet de poser les choses, d’y réfléchir et d’avoir une vision d’avenir. Sans aller jusqu’à “un avenir radieux”, on se dit que l’on peut agir pour un avenir possible. Des dessins sympas et beaucoup d’humour permettent une lecture agréable pour un sujet angoissant.
(Monique - Club de Lecture)
La journaliste Sonia Devillers revient sur l’histoire de ses grands-parents roumains et juifs immigrés à Paris dans les années 1960.
Conservatrice et antisémite dans les années 1930 la Roumanie devient l’alliée de l'Allemagne lors du pogrom de Bucarest en 1941. Pendant quatre ans un antisémitisme violent va faire rage dans le pays, avec des centaines de milliers de juifs déportés ou exécutés. Passée du côté des Alliés pour les neuf derniers mois de la guerre, la Roumanie se convertit au communisme dès la fin du conflit.
Le nouveau régime va taire rapidement les exactions commises envers les juifs pendant la guerre.
Mais progressivement, en une dizaine d'années, va exploser une nouvelle émergence de l'antisémitisme, telle que les grands-parents de Sonia Devillers n'auront plus d'autre choix que de quitter la Roumanie avec leurs deux filles et une grand-mère.
Cependant la Roumanie est fermée et la Securitate fait en sorte que personne ne sorte du pays. Alors, reste le recours à un passeur. Un passeur qui se fait payer, évidemment. Mais qui a élaboré un procédé plus complexe, et très certainement plus rémunérateur : échanger des milliers de Juifs contre des cochons, pour pallier l’inaptitude du régime à nourrir sa population.
Richement documenté, l’ouvrage alterne finement entre les faits historiques issus des recherches de l’auteur dans les archives roumaines et les réflexions plus personnelles concernant la personnalité de ses grand-parents et l’expérience de l’arrachement qu’a représenté l’exil de toute cette famille dans les années 1960.
(Muriel - Club de Lecture)
Dans la République de Gilead récemment fondée par des fanatiques religieux, du jour au lendemain, les femmes se retrouvent asservies et divisées en classes : les « Epouses » maitresses souvent infertiles de la maison, les « Martas » domestiques, les « Servantes » (tenues écarlates) les ventres de l’humanité, les « Tantes » formatrices des Servantes, les « Jézabels » prostituées et les « Econofemmes » épouses des hommes pauvres. Toutes les autres femmes (trop âgées, infertiles etc…) sont déportées dans des Colonies.
Régime dirigé par les Commandants maitres absolus de cette dictature tyrannique et puritaine.
Imaginez un futur dystopique : une planète polluée, un taux de natalité au plus bas, une absence de liberté pour les femmes dans un monde patriarcal. Vous mélangez et vous obtenez un roman poignant. L’héroïne du roman, Devred est une Servante, son rôle : reproduire. Au fil des pages vous découvrez son histoire passée en femme libre, son présent en esclave sexuelle et son avenir qu’elle n’entrevoit pas.
(Catherine - Club de Lecture)
Un livre assez facile à lire mais qui pose de sérieux problèmes de conscience.
Le héros recherche ses parents biologiques à la mort de ses parents adoptifs. Sa pérégrination se montre assez simple, beaucoup plus simple que le résultat... Un proverbe (malgache?) nous dit : si tu ne sais pas où tu vas, tu dois savoir d'où tu viens.
Il s'avère être le fruit d'une relation incestueuse entre un frère et une sœur ; et, plus loin, nous apprenons que des ossements d'enfants ont été enterré discrètement dans un parc..
Si l'inceste est réprouvé par notre civilisation, qu'en est il d'Isis et Osiris, pourtant considérés comme des Dieux ? Et comment Adam et Eve (3 ou 9 enfants selon les versions du Nouveau Testament) ont-il pu créer tout un monde ? Parthénogenèse ?
L'inceste n'est acceptable qu'entre des 'gens' hors du commun ?
Enfin, s'il y a amour profondément partagé entre deux êtres, l'inceste doit-il être considéré comme immoral ?
Et pour finir, notre héros apprend à la mort seulement de sa mère adoptive sa situation. La vérité l'entraîne donc vers une découverte particulièrement affligeante. Doit-on toujours dire la vérité ?
Le lecteur en sort assez troublé...
(Serge - Club de lecture)
Un essai de vulgarisation scientifique très abordable et passionnant !
Une aventure incroyable à travers l'Europe à bord de trains plus étonnants les uns que les autres.
Le célèbre loup gris de Gilles Bizouerne est prêt à tout pour assouvrir sa faim...mais gare au chasseur !
La narrateur se remémore des instants du passé, des personnes rencontrées, des lieux fréquentés. Il nous emmène avec lui dans ses souvenirs et nous fait découvrir la vie de quelques personnages, des bribes de vie.
L’intrigue n’a pas vraiment d’attache, les souvenirs vont et viennent.
(Carine - Club de lecture)
Junior, 13 ans, est une Star… mais il déteste ça ! Il décide d'échafauder un plan pour se faire virer.
Vive l'utopie libre !!!
Cri du cœur de l'auteuse qui de répétitions en redites rêve comme un chevalier errant dont la monture est le Mot. Très jolis pour certains.
L'auteuse nous entraîne sur les chemins escarpés de la liberté. Don Quichotte embrochait/étripait les idées/diktats de l'Inquisition et ses sbires. Marxiste avant l'heure il voulait une justice indépendante de la richesse ou du pouvoir. Les textes ici prennent une virulente défense de cet utopiste, battu, rossé, jeté bas, mais toujours digne sur sa Rossinante. En s'égarant de Kérouac à Faulkner en passant par Spinoza et Mandela à la chasse de l'idéal ( ???), les pages se lisent assez difficilement mais quel plaisir de rêver à une une liberté universelle... Dans un univers du 15/16ème où régnaient la terreur, l'injustice au profit des puissants et des riches. Tout ce que Notre utopiste voulait combattre/éradiquer.
Et, aujourd'hui, le monde a t-il vraiment changé ? Il n'y a plus de gens en bas et d'autres en haut ?
En reprenant Coluche : tous les hommes sont égaux, mais l'égalité n'est pas la même pour tous.
Qu'en est t-il de l'Homme Libre que voulait JJ Rousseau ?
Livre à lire au calme...
PS : savourer L,Homme de La Mancha de Jacques Brel...
(Serge - Club de lecture)